La photogravure : kesako ? C’est souvent la réaction de nos clients, surtout les plus jeunes, qui se demandent de quoi nous leur parlons lorsque nous évoquons la photogravure. 

Il faut dire que les techniques ont sensiblement évolué : il y a 20 ou 30 ans, le photograveur était un intervenant clé de la chaine graphique : c’était tout simplement impossible d’imprimer sans lui ! En effet, les techniques actuelles comme le CTP (Computer To Plate), ou encore la photo numérique, n’existaient pas encore… 

PHOTOGRAVURE : En quoi consistait le métier du photograveur ? 

Tout d’abord, le photograveur numérisait les photos papier, les diapositives, ou encore les ektachromes sur de gros scanners rotatifs : on obtenait alors 4 films offset, un par couleur CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir). 

Ensuite, il montait et incorporait les différents jeux de films des photos avec ceux des textes en fonction de la maquette pour obtenir un jeu de films par page à imprimer. 

Ce sont ces jeux de films qui étaient ensuite utilisés par l’imprimeur pour graver les plaques métalliques nécessaires aux différents procédés d’impression. 

Et tout cela nécessitait, bien entendu, un matériel spécifique encombrant. 

Aujourd’hui, la majorité des photograveurs ont disparu sous la pression du numérique : pourtant, la chaine graphique a toujours besoin de cette compétence unique. 

Le photograveur : une expertise incontournable de la chaine graphique ! 

Comme nous l’avons dit, le photograveur n’est pas simplement la personne chargée de la retouche. Encore aujourd’hui, sans lui beaucoup d’impressions ne seraient pas suffisamment qualitatives ! 

Selon le type d’impression et le papier utilisé, il sait parfaitement adapter les réglages sur les fichiers de chaque image pour obtenir le meilleur résultat possible.

Autant de paramètres qui ont une incidence directe sur le rendu du support imprimé. Seul le photograveur possède l’expertise pour s’adapter au papier qui assurera le meilleur rendu. 

Une connaissance profonde de l’image

Mais au-delà de sa connaissance du support d’impression, c’est une véritable expertise de l’image dont dispose le photograveur. 

Tout d’abord, comme on doit maitriser la provenance d’un bon produit, le photograveur maitrise la source et la provenance des images : 

• Les types de fichiers
• La résolution de l’image : 72 dpi pour le digital, 300 dpi pour l’impression offset
• Le mode colorimétrique : RVB pour le digital, CMJN pour l’impression offset
• Les différentes sources numériques
• Etc. 

Grâce à cette connaissance, le photograveur va pouvoir aller bien au-delà de la simple « optimisation » d’image : il va réellement pourvoir se révéler en tant qu’artisan des images pour leur donner une patte inimitable, tout en restant conforme aux attentes de son client. 

Car au final, c’est son seul objectif : offrir à son client les supports imprimés qui lui permettront de véritablement valoriser son image. 

Incontournable de la chaine graphique, le photograveur est loin d’être obsolète ! Parce qu’il en connait chaque étape, il est celui qui accompagne les clients du projet initial à l’impression. 

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